Enfant, j’étais fascinée par la beauté des bijoux présentés élégamment dans la vitrine de la joaillerie Fairuz d’Azuelos au centre ville de Rabat. Moi qui n’avais jamais donné trop d’importance aux bijoux, ne voulant ni en posséder ni les porter, j’avais un petit faible pour l’éclat de leurs créations. Ce qui m’attirait le plus, c’était ce subtile mélange entre tradition marocaine (la Khmissa à l’honneur) et la finesse du bijou à l’occidental, facile à porter au quotidien, sans tomber dans le cliché du « beldi bling bling ». La magie Azuelos opère toujours, d’où mon envie d’en partager un petit brin avec vous.
« A nos yeux, la magie d’un bijou réside dans sa beauté éternelle tant esthétique qu’émotionnelle. » Serge Azuelos
L’histoire de la maison Azuelos remonte au siècle dernier, plus précisément en 1920. Le père fondateur, Isaac, ouvre sa première boutique dans la vielle ville de Rabat, au mythique quartier marchant de Souiqa. Quelques années ont suffit pour qu’il deviennent l’une des figures emblématiques du métier, à savoir « Lamine » des bijoutiers de Rabat (chef de la corporation et son porte-parole). Isaac Azuelos initie son fils Joseph à l’art du bijou mais ce dernier avait une autre idée en tête : partir à la conquête de la ville des lumières. Il succomba rapidement à l’art de joaillerie Parisienne et se forma à celui-ci avant de revenir à son pays natal pour y ouvrir son propre atelier qu’il baptisa « Turquoise » (Fairuz en Arabe, celui dont je vous ai parlé plus haut :)).
« Joseph sera le premier bijoutier au Maroc a réunir tradition et modernité dans un bijou. On retrouve dans chaque pièce de ses collections le raffinement et l’élégance de deux cultures. Ses créations se distinguent par leur finesse et originalité et ne tardent pas a se faire connaître parmi une clientèle a la recherche de qualité. » source.
L’héritage de cette famille se perpétra à travers une nouvelle génération de créateurs, Serge et Patrick Azuelos. Les deux frères ont repris le flambeau et on lancé en 1993 une nouvelle joaillerie, mais cette fois-ci à Casablanca. Leurs créations ont étés inspirées de l’héritage marocain sans pour autant se détourner de la modernité.
Aujourd’hui, les collections les plus plébiscitées portent les noms de Khmissa, Fibula, Moucharabieh pour n’en citer que les plus connues. Un secret de famille jalousement gardé de génération en génération pour un ravissement éternel.