Je souhaite dédier mon 100ème billet sur Culture Chérifienne (non! déjà?! mais c’est génial!) à une création artistique hors normes. Je l’avais découvert fin 2015 lors de son installation dans la Rice Gallery au Texas – USA, je parle bien sur du projet « Intersections » réalisé en 2013 par la Pakistano-américaine Anila Quayyum Agha et primé par le ArtPrize.
Cet impressionnant cube de lumière (qui fait penser à un autre beaucoup plus célèbre, la Kaaba, réunissant des millions de personnes chaque année durant la période du pèlerinage) est inspiré des motifs graphiques, héritage de l’art islamique présent dans l’Alhambra à Grenade en Espagne. Réalisé sur du bois gravé et découpé en laser, ce cube est illuminé grâce à une lampe Bulb de 600watt qui projette des ombres graphiques sur les murs de la galerie ainsi que sur les visiteurs émerveillés.
« Intersections à vu le jour après la visite de Agha à l’Alhambra, un palais construit en 889 à Grenade en Espagne. Frappée par la grandeur de l’espace, Agha a replongé dans son enfance à Lahore, au Pakistan, un pays ou les femmes ne sont pas vraiment les bienvenues dans les mosquées. Comme elle l’explique: » Cette situation m’a permis de découvrir la complexité de cette exclusion qui a fait parti intégrante de ma vie d’enfant ». Agha s’est servi de cet espace contemplatif créé par ce cube pour partager ses sentiments contradictoires avec tous. »- Rice Gallery.
Le pari est plus que réussi: le jeu de lumières, les projections graphiques et la lévitation du cube ont donné vie à un espace où véhiculent ombres et lumières, évident et subtile, statique et dynamique, le tout réalisé avec pureté et symétrie.