Maud Fourier-Ruelle est une créatrice parisienne qui a plus de 20 ans d’expérience dans la mode. Après plusieurs années auprès de grands créateurs tels qu’Yves-Saint Laurent et Sonia Rykiel, Maud a décidé de lancer en 2008 un site de vente en ligne de sacs à mains et accessoires Matemonsac.com qui continue à rencontrer un franc succès !
Son voyage à Marrakech en 2014 a été décisif. En effet, cette ville fût une réelle source d’inspiration pour Maud qui succomba au charme de la tradition berbère. Sa rencontre avec une association de femmes en situation de handicap lui a donné l’idée de lancer sa propre marque d’accessoires de mode. Suite à cette rencontre, sa première collection « Une Escale à Marrakech » vu le jour. Maud Fourier rend hommage à la ville ocre et aux petites mains de l’artisanat marocain.
Vous avez lancé votre boutique en ligne Maud Fourier en 2014 avec une première collection inspirée de Marrakech. Racontez nous votre coup de foudre pour cette ville?
M.F : Je voyage depuis que je suis toute petite et ai eu la chance de me rendre à de nombreuses reprises au Maroc, que ce soit à Fès, Tanger, Rabat, Dakhla et Casablanca mais je connaissais peu Marrakech. J’ai eu envie d’y passer plusieurs jours pour mon anniversaire en octobre 2014. Immédiatement j’ai été séduite par les odeurs, les couleurs, la lumière et l’ambiance qui règnent dans cette ville.
Les Marrakchis sont adorables et mon goût pour l’artisanat ne pouvait qu’être ravi. Depuis j’y retourne environ tous les 3 mois et rêve de pouvoir m’y installer un jour à mi-temps, qui sait !
YSL a également été séduit par la tradition berbère, suivez-vous les pas de ce géant de la mode pour qui vous avez travaillé ?
M.F : En effet, j’ai toujours eu une grande admiration pour Monsieur Saint Laurent pour lequel j’ai eu la chance de travailler. Une visite aux Jardins Majorelle est d’ailleurs systématique lors de chacun de mes voyages à Marrakech. C’est en découvrant cette ville que j’ai compris pour quelles raisons il avait été inspiré et séduit par la tradition berbère. Ce fut comme une évidence.
“Une Escale à Marrakech” est le nom de votre collection de sacs et pochettes Kilim. Un souvenir de votre visite à la ville ocre ?
M.F : J’ai voulu essayer de retranscrire au mieux ce que j’ai ressenti à Marrakech au travers de mes sacs. J’y suis arrivée en mélangeant ce textile incroyable aux traditions millénaires, le kilim, dont je ne choisis que des pièces vintage qui ont déjà une histoire pour le mélanger à ma vision de la mode française et parisienne.
Vos accessoires sont confectionnés par des femmes marocaines en situation de handicap. Comment se passe votre collaboration avec elles ?
M.F : Cette collaboration s’est faite très naturellement. Je les ai rencontrées en octobre 2014, ce fut un véritable coup de cœur. Ces femmes se sont révélées d’incroyables couturières et brodeuses. Elles ont réalisé mes premières pièces et je les remercie pour leur travail. Je suis heureuse de pouvoir les faire travailler afin de les aider à gagner en autonomie.
Des sacs, des pochettes, des cabas, le tout en cuir et Kilim. Quelles sont vos pièces à succès ?
M.F : Aujourd’hui la collection s’est étoffée avec des modèles qui mélangent cuir et kilim et qui sont “made in Paris”. Les pochettes ont beaucoup plu mais toutes les femmes n’aiment pas uniquement ce type de porter et ont envie d’avoir des modèles qui se portent aussi bien à l’épaule qu’en bandoulière, qui sont moins des “sacs du soir”.
Le modèle phare aujourd’hui demeure la pochette mais les cabas rencontrent un joli succès !