Vous le savez peut être bien, l’économie du Maroc repose essentiellement sur le secteur de la pêche, de l’agriculture et du tourisme. La richesse du littoral marocain est telle que beaucoup de pays (dont l’Espagne et le Japon) essayent d’en tirer profit coute que coute. Le pays dispose donc de plus de 3500 km de côte dans l’océan Atlantique et la mer Méditerranée avec un espace maritime d’environ 1,2 million de km2 et un potentiel halieutique estimé par la FAO à près de 1,5 million de tonnes « renouvelables tous les ans « .
Quant aux poissons appréciés par les marocains, je cite la sacro sainte sardine dont la réputation dépasse les frontières du pays, le maquereau, le merlu, le merlan, la sole, le pageot, la dorade pour n’en citer que les plus consommés.
Les recettes de poisson à la marocaine ne manquent pas de créativité. Que ce soit en friture ou en tajine, grillés ou en pastilla, le poisson est le roi de la table gastronomique marocaine.
J’aimerais maintenant vous raconter mon histoire avec le poisson. Depuis ma tendre enfance, j’ai eu droit à des reproches concernant mon manque d’appétit. Quand on me servait à manger avec pour exigence de finir mon assiette, j’attendais que la voie soit libre pour faire une tentative d’escroquerie : je récupérais mes restes et les jetais sous la banquette de la salle à manger. Cette technique n’a fonctionné que quelques fois, jusqu’à ce que mes amies les fourmis dévoilent mon secret (une armée de fourmis qui se dirige au même spot, c’était plus que douteux !).
Je ne me souviens plus vraiment de ma punition, en tous cas, la nourriture et moi n’étions pas de bons amis (rassurez-vous, cela à bien changé depuis 😀 ).
Le poisson faisait parti des aliments que j’appréciais le moins. Là où les gens censés voyaient des Omega 3 et des saveurs, je voyais une tête de poisson avec le regard vide, des arêtes à ne pas en finir et une peau qui soit disant étaient riche en nutriments. Vous imaginez bien la tête que je faisais le jour où mami décidait de faire un repas dédié à la sardine ! Je me réfugiais dans les accompagnements (salades cuites et crues, poivrons frits, pommes de terre frites maison etc.)
En France, j’ai commencé à apprécier le poisson le jour où j’ai fais la rencontre du saumon. Je n’oublierais jamais ce repas toute en simplicité, à base de légumes et de saumon cuits à la vapeur avec une mayonnaise maison. Depuis ce jour, j’ai commencé à refaire quelques recettes marocaines avec du poisson que j’aimais bien, du thon, du saumon, du bar ou merlu en tajine.
Deux autres événements m’ont poussé à reprendre une consommation de poisson sélective et gustative : d’abord mon blog. J’ai commencé à suivre plein de blogueuses inspirantes qui partageaient leur amour pour la cuisine marocaine et j’avais envie de me lancer en cuisinant des recettes faciles et gourmandes. La photo ci-dessus est prise par Ashley du blog Curious Provence qui a passé un lovely week-end gastronomique chez moi à Marseille.
Le deuxième événement est bien évidemment mon mariage. Pour ceux qui ne le savent pas, je partage ma vie avec un passionné de poissons plats, et notre stock de soles, de turbot et de flétan prend toute la place dans notre congélateur, surtout à la belle saison.
Petit à petit, j’ai commencé à apprécier le poisson en le cuisinant à ma façon. J’évite les fritures, sauf peut être quand nous partons au marché de poissons de Mehdia (pas loin de Kénitra au Maroc) pour partager un moment convivial autours d’une bonne assiette familiale.
Et vous ? Aimez-vous le poisson ? n’hésitez pas à me partager vos recettes préférées, je suis preneuse ! 🙂
Sources : Hout Bladi, Curious Provence